de Sandrine Loiseau

Pas de bras, pas de chocolat!

Ah! c’est ici que je suis sensée vous parler de moi. Allons-y…

Je suis née à Mons en 1978. Oui, ça ne remonte pas à hier… Je suis fille unique, et j’ai grandi paisiblement à Baudour. Mes études secondaires ont eu lieu aux Ursulines à Mons. Après mon diplôme à l’Ecole d’Interprètes Internationaux à Mons, j’ai posé mes valises à Namur pendant 2 ans pour une licence post-universitaire en sciences de gestion. Mes petits diplômes sous le bras, j’ai commencé à travailler dans les assurances à Bruxelles (Swiss Life en 2002, et puis Allianz en 2004).

2008 fut un tournant dans ma vie puisque je suis devenue indépendante. Mon associé Raphaël Sebbe et moi-même avons alors fondé Creaceed qui est devenu un véritable fleuron dans le secteur du développement d’applications pour Mac, iPhone et iPad (si cela vous intéresse, je vous invite à aller voir nos produits. Attention, ceux-là ne se mangent pas!).

Vous êtes perdus? Vous ne voyez pas le lien avec le chocolat? Oui, je vous comprends, cela ne saute pas aux yeux en effet! La cuisine en général, et la pâtisserie en particulier sont une passion depuis longtemps. Fondamentalement, je pense avoir hérité ça de mes grands-parents maternels qui aimaient préparer des tartes et gâteaux pour régaler leurs gourmandes de filles. Enfant, j’aimais “assister” ma maman quand elle s’adonnait à la pâtisserie. A l’adolescence, je me suis dit que ce n’était pas si difficile, j’ai ouvert les livres de maman, et je me suis lancée à mon tour. Quand on est précis et patient, on peut très bien apprendre dans des bouquins (oh oui, gros choc culturel, à l’époque il n’y avait pas encore Internet…). Tout cela a été mis entre parenthèses pendant mes années à l’université. Préparer un Saint-Honoré dans son kot, c’est pas top. Et puis, dans les soirées étudiantes, dire qu’on aime faire des biscuits, ça fait un peu plouc. Il fallait que jeunesse se passe…

Il faut donc appuyer sur le bouton “avance rapide” jusqu’en 2011, une année riche en rebondissements divers et variés. Allons à l’essentiel. Au cours de l’été, je me suis dit sérieusement qu’il était temps de prendre des cours. J’y avais déjà pensé en 2004 et 2007 mais les horaires de cours n’étaient pas compatibles avec mon travail à Bruxelles. Cette fois, c’était différent, j’étais bien décidée. Je me suis donc renseignée sur les cours à orientation cuisine dans les établissements de promotion sociale des environs. Et je suis tombée sur chocolaterie-confiserie à Braine-l’Alleud. Pourquoi pas, ça doit être sympa? C’était le cas même si je ne me doutais pas de prime abord à quel point le travail du chocolat est rigoureux. Pendant 4 ans, Jean-Marc Dufour m’a enseigné son savoir et son expertise. J’ai également effectué un stage chez Arnaud Champagne à Ittre, et puis chez Roger Ducobu à Braine-le-Comte. Et voilà, ça me plaisait toujours autant. Et mon entourage aussi était très satisfait de ce hobby inhabituel.

Durant l’été 2014, j’ai décidé de me jeter à l’eau, et j’ai créé Flagrant Délice. Vu mon background, mon entourage était plutôt étonné mais je voulais éviter d’avoir des regrets dans 30 ans. Et puis, les gens nous prenaient aussi pour des fous quand nous disions vouloir vivre du développement d’applications…

Cap sur les délices de Sandrine

Ma philosophie

Savoureux, fun & naturel. Que demander de plus?

Plusieurs valeurs sont au centre du développement et de la production chez Flagrant Délice:

1° Artisanat quand tu nous tiens…
Selon moi, l’artisan a pour mission de vous proposer des produits absents de l’industrie agro-alimentaire. Ne connaissant pas les contraintes de volume inhérentes à la fabrication industrielle, l’artisan peut vous proposer des variétés et des variations pour plaire aux goûts de chacun. L’artisan peut également opter pour plus de fantaisie en matière de formes et de volumes. Inutile de calibrer des pralines au millimètre près puisqu’elles ne sont pas destinées à atterrir dans des boîtes qui seront empilées sur des palettes qui seront à leur tour pressées dans un semi-remorque. J’aime voir la lueur dans les yeux des gourmands qui retrouvent leur âme d’enfant en découvrant un joyeux mélimélo chocolaté.

2° Goûts et saveurs naturels avant tout
Les ingrédients sont sélectionnés avec soin, et certains sont même bio. Le naturel prime pour nous permettre à court terme de retrouver les vraies saveurs de notre alimentation.
Le chocolat est généralement l’ingrédient principal de mes créations contrairement aux snacks chocolatés produits par l’industrie agroalimentaire qui regorgent de sucre et/ou de graisse végétale (c’est le terme fréquemment employé pour éviter d’écrire “huile de palme” sur les emballages). Pas étonnant avec de telles collations que le diabète et l’obésité soient en constante augmentation.
Je compare souvent le chocolat au vin. Le meilleur peut côtoyer le pire, et il est facile de leur attribuer tous les maux possibles et imaginables. Et pourtant, nombreuses sont les études ayant conclu qu’un verre de vin par jour est bon pour la santé. Un verre, pas une bouteille, n’est-ce pas? Il en va de même avec le chocolat. Ce n’est pas en mangeant un carré de chocolat par jour que vous deviendrez obèses. Mais ne mangez pas une tablette de 200 grammes par jour non plus! C’est déconner, là! Prenez le temps de savourer. Et consommer un chocolat de qualité qui vous ouvrira les portes à une palette d’arômes plus large. Ce n’est pas si compliqué de bien manger.

3° Non à l’huile de palme et aux additifs!
Ma recherche du naturel a pour conséquence que certains “composants” (désolée, je ne peux décemment pas les qualifier d’ingrédients) ne sont pas les bienvenus: aucun colorant, conservateur, arôme artificiel, stabilisateur ni exhausteur ne se trouve dans l’atelier. Alors évidemment, les pralines multicolores sont absentes de la gamme. C’est mon choix pour ma santé mais surtout pour la vôtre. Rappelez-vous que les colorants n’apportent rien en matière de goût. D’un autre côté, les pâtes de fruits présentent des couleurs alléchantes, et c’est uniquement aux fruits qu’on les doit.

4° La gourmandise doit être accessible à tous
Allergies et intolérances alimentaires font partie du quotidien d’une part de plus en plus importante de la population. Après avoir étudié les ingrédients d’un certain nombre de produits alimentaires industriels, je comprends le désarroi des consommateurs concernés. Pas de place pour la spontanéité et la gourmandise quand il faut craindre pour sa santé ou celle d’un proche.
J’ai largement réfléchi à la question. Impossible de créer une large gamme qui convienne à tout le monde. Les allergies et intolérances possibles sont malheureusement bien trop nombreuses. Comment se passer de lactose, de noisettes, de noix, de sésame, d’oeufs…? Il existe parfois des alternatives correctes: remplacer une farine comportant du gluten par une farine de sarrasin ou de riz est assez simple. Mais remplacer les produits laitiers par des produits similaires à base de soja n’est pas la panacée. De plus en plus de gens sont en effet à leur tour allergiques au soja…
Ce n’est pas une raison suffisante pour baisser les bras. J’ai donc opté pour un affichage de la composition des différentes recettes en toute transparence. Vous verrez sur ce site que chaque produit comporte la liste exhaustive des ingrédients utilisés. Et rassurez-vous, le chocolat utilisé pour enrober du praliné ne sert à enrober que du praliné. Je ne vais pas l’utiliser pour enrober des truffes juste après. Non, non, non! Tout est mis en oeuvre pour éviter les contaminations croisées, croyez-moi!